𝓖𝑒𝓃𝓇𝑒 : Fantasy
𝓣𝒾𝓉𝓇𝑒 : Le Page de l’Aurore
𝓐𝓊𝓉𝑒𝓊𝓇 : Astrid Stérin
𝓔𝒹𝒾𝓉𝒾𝑜𝓃 𝑒𝓉 𝓟𝒶𝓇𝓊𝓉𝒾𝑜𝓃 : Sylphe Rouge (2019)
𝓝𝑜𝓂𝒷𝓇𝑒 𝒹𝑒 𝓅𝒶𝑔𝑒𝓈 : 480 pages
ℛ𝑒́𝓈𝓊𝓂𝑒́ : Il était une fois au Royaume d’Or, un petit page aux boucles blondes et à l’âme tendre nommé Cœur de Lorelonne. Confié à la cour du Roi pour le protéger des menaces qui planent sur sa vie, il va y découvrir un tout autre monde. Il était une fois en Torraure une Sorcière de Fer, reine crainte d’un pays honni. Lorsque la guerre éclate finalement, face aux tours obscurs préparés par la Sorcière, Cœur devient le seul espoir de victoire dans ce conflit trop grand pour lui. Et c’est un bien long voyage qui attend ce petit héros à la loyauté de chevalier, mais au cœur d’enfant.
𝚂𝙴𝚁𝚅𝙸𝙲𝙴 𝙿𝚁𝙴𝚂𝚂𝙴
𝒰n roman fantasy plein de douceur et de magie, avec un personnage principal terriblement attachant, qui questionne le Bien et le Mal, dans un univers inspiré de la Renaissance.
𝒥’ai rarement trouvé un personnage si adorable dans mes lectures. C’est l’un des gros points forts du roman. Coeur de Lorelonne est le personnage principal âgé d’à peine une dizaine d’années et pourtant déjà Chevalier. Il est infiniment poli, bien élevé et loyal. Ce sont des qualités qui font de lui un enfant attachant immédiatement. Pour autant, s’il fait preuve d’un peu de naïveté au début du roman du fait de sa jeunesse, il est loin de se laisser marcher sur les pieds et de suivre ce qu’on lui dit à la lettre. Il est loyal envers le Roi et ses amis, et en cela, personne ne peut lui faire changer d’avis. Mais il remet parfois en question les on-dit, ce qui ne lui parait pas bon ou moral, notamment vis-à-vis des légendes du Royaume d’Or mais aussi son attitude. Son entourage est plein de bienveillance, on l’aide dès le début sans attendre quelque chose en retour, le Roi est bon, il est accompagné dans son évolution. C’est un point qui donne une véritable impression douceur au roman et c’est extrêmement agréable et apaisant à la lecture. J’ai adoré sa belle évolution, sa construction morale et son petit côté enfantin qui ressort toujours, ce qui lui donne une meilleure capacité d’empathie et de compréhension que les autres.
𝐼l faut savoir qu’il s’agit d’un one-shot et c’est plutôt rare. C’est pour ça que je trouve ce roman très équilibré, il pose les bases de son univers fantasy et présente les personnages parfaitement dans les temps, avec fluidité. C’est vraiment de l’excellent travail de la part de l’autrice, surtout qu’elle a créé un monde travaillé, avec des descriptions foisonnantes et colorées, avec des terres et des conflits plausibles. La construction reste habituelle mais ce sont les inspirations Renaissance et médiévales qui donnent une impression onirique au récit. On imagine les constructions notamment dans le Royaume d’Or avec une grande facilité, je trouve le récit très imagé, une adaptation en dessin animé passerait très bien ! Particulièrement le Palais Royal, plein de faste, de dorures et qu’on imagine très beau ! J’ai adoré l’histoire, qui mêle de nombreuses légendes, un petit côté historique mettant en scène batailles et vengeances ainsi qu’un véritable voyage magique, tant physique qu’initiatique. Le Roi est vraiment bon et fait de son mieux pour satisfaire tout le monde malgré sa jeunesse et son lourd passé, et cela contribue à la douceur du roman, je pense.
𝒞’est pour cela que je salue l’imagination de l’autrice. Un point que j’ai particulièrement apprécié, ce sont les noms donnés aux personnages, qui sont tellement terre-à-terre et m’ont beaucoup fait rire ! Le prénom de Coeur lui correspond si bien ! On retrouve la Marquise de Velours, ministre de la Diplomatie (mais terriblement peu diplomate), le Baron d’Harmonie, le Comte de Charme, la Comtesse d’Utopie. J’ai adoré l’Allée des Délices, où l’on peut manger à toute heure du jour et de la nuit. Mais aussi la Cérémonie du Jour, où Maître de Lierre, le sculpteur du Roi, recopie sur une statue d’Or son émotion de l’instant, chaque jour, pour donner selon la légende, la possibilité aux statues de régner si le Roi devait mourir. Le principe des Pages de l’Aurore, du Zénith ou du Crépuscule sont également bien trouvés. On retrouve bien tous les rapports à la Cour du Roi, mais l’univers est si particulier que tout m’a paru plus doux et beaucoup moins complotiste que d’habitude ! Même la guerre parvient à être poétique ici, l’autrice appréciant particulièrement les métaphores.
𝒞omme dans toute fantasy, il y a un antagoniste, le pays voisin de Torraure où la Sorcière de Fer règne. Elle fait enlever les enfants du Royaume d’Or, est considérée comme une sorcière qui utilise ses maléfices pour tuer… Au fil du récit, on apprend quelques informations sur elle et surtout sur le pays. Si elle est vraiment mauvaise, ses sujets ne vivent techniquement pas si mal. Cela amène un véritable sentiment de noirceur ambiguë. Ce qui attise cela, c’est le fait que les gens du Royaume d’Or restent sur leurs positions tandis que les gens de Torraure aident notre jeune Coeur. C’était vraiment très intéressant à lire car la moralité est remise en question durant le roman, et il n’y a pas de manichéisme, ce que j’ai vraiment apprécié. Le jeune homme a ainsi pu nous montrer sa capacité d’esprit et d’aventure, mais je ne vous en dirais pas plus pour vous laisser la surprise telle que je l’ai eue ! On se croirait dans un véritable conte, écrit avec brio !
Bonjour Graziella, j’espère que tu vas bien.
Je ne sais pas si tu as vu passer l’info, mais je viens de publier une version numérique pour « Le Page de l’Aurore » sur Kindle : https://www.amazon.fr/dp/B09PY7NSR7
Il y a en bonus une nouvelle exclusive, plutôt dans le genre romance, qui se passe à Torraure un peu avant l’histoire. J’ai pensé que ça pouvait t’intéresser 🙂
Bonne journée et à bientôt !
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Coucou Graziella 🙂 Petite info : le site de Sylphe Rouge a été mis à jour et a déménagé. Est-ce que si tu en as l’occasion, tu voudrais bien mettre à jour la page du livre vers l’adresse https://sylpherouge.fr/produit/le-page-de-laurore/ ?
Merci beaucoup !
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