𝓖𝑒𝓃𝓇𝑒 : SF Jeunesse
𝓣𝒾𝓉𝓇𝑒 : Maisie Day, les vies infinies
𝓐𝓊𝓉𝑒𝓊𝓇 : Christopher Edge
𝓔𝒹𝒾𝓉𝒾𝑜𝓃 𝑒𝓉 𝓟𝒶𝓇𝓊𝓉𝒾𝑜𝓃 : Hatier (2019)
𝓝𝑜𝓂𝒷𝓇𝑒 𝒹𝑒 𝓅𝒶𝑔𝑒𝓈 : 224 pages
ℛ𝑒́𝓈𝓊𝓂𝑒́ : C’est l’anniversaire de Maisie et elle a hâte d’ouvrir ses cadeaux : pour ses 10 ans, elle espère recevoir les instruments nécessaires pour construire son propre réacteur nucléaire. Il faut préciser que Maisie est une enfant surdouée : elle suit un Master de mathématiques et de physique en auditeur libre à l’université. Mais ce jour-là, Maisie se réveille dans une maison vide ; en ouvrant la porte d’entrée, elle découvre qu’à l’extérieur c’est le noir total. Prise au piège de cette nouvelle réalité angoissante, Maisie sait qu’elle va devoir utiliser les lois de l’univers et faire appel à l’amour de sa famille pour s’en sortir. En espérant que cela puisse suffire…
𝚂𝙴𝚁𝚅𝙸𝙲𝙴 𝙿𝚁𝙴𝚂𝚂𝙴
𝓔ncore un très bon roman jeunesse qui évoque la science et l’Univers avec beaucoup d’intelligence et de pédagogie.
𝒥’avais beaucoup apprécié le précédent roman de l’auteur que j’avais lu et que j’ai chroniqué ici. On reste dans la même veine bien que l’histoire ne soit pas aussi poignante et que la morale ne saute pas autant aux yeux. L’auteur vulgarise la science en s’adressant aux jeunes, avec des personnages tout aussi jeunes, mais qui paraissent bien plus vieux grâce à leurs connaissances. Ici, on rencontre Maisie qui a dix ans, mais qui étudie déjà les mathématiques et les sciences à l’université en candidat libre. Oui, moi aussi, j’ai eu un léger choc ! Cet aspect là est très bien traité et montre le décalage des enfants plus que surdoués avec les autres. La jeune fille n’a pas d’amis et se pose des questions auxquelles même les plus grands scientifiques n’ont pas de réponse. Son but est de comprendre l’Univers, alors même que l’on n’en connait que 5%.
𝒞es romans me parlent beaucoup parce que bien qu’étant, à mon grand regret, une véritable bouse en matières scientifiques, l’un des nombreux métiers que j’aurais aimé faire était scientifique, pour travailler sur les mystères du cerveau et de l’Univers. C’est pourquoi les théories évoquées et mises en place par l’auteur me parlent beaucoup et me triturent le cerveau. Je les trouve très plausibles et c’est ce réalisme que j’apprécie pour un livre jeunesse, qui ne s’adresse pas aux enfants comme à des débiles. Le vocabulaire scientifique est présent mais bien expliqué, même s’il fallait parfois que je relise un passage pour bien tout comprendre. J’ai encore appris pas mal de termes et je trouve ça génial ! Ces explications m’apparaissent plausibles, car je les comprends dans leur vision métaphysique, mais il est tout à fait possible que ce soit irréalisable pour les gens qui travaillent dans le domaine ! Ce n’est pas tant de la SF à mon goût mais plutôt une exploration des possibles dans un Univers qu’on connaît très mal et qui laisse place à l’imagination.
𝒥’ai beaucoup apprécié les relations fraternelles que décortique l’auteur avec Maisie et sa grande soeur, qui elle, travaille pour son brevet et se sent très à l’écart et nulle, ce qui amène les deux soeurs à ne plus se comprendre. Elle est joliment travaillée et très émouvante. J’adore la théorie des mondes parallèles, des trous noirs et je me suis éclatée à suivre les péripéties de Maisie, même si c’était moins cool pour elle. En effet, elle est mise en difficulté, seule et dans un univers sombre, et c’est sa capacité à relativiser qui la sauve avec son esprit scientifique. J’ai mis du temps à comprendre la narration mais la révélation est vraiment poignante et assez violente. Je me faisais des théories sur ce que l’auteur essayait de nous dire et au final, ça va encore plus loin et c’est même plus réaliste encore ! C’est bien pour ça que la fin me plait tant et que la pensée de Maisie a une si grande importance. C’était encore un personnage très mature et agréable à suivre.