Genre : Anticipation
Titre : Solar Blast
Auteur : Delphine Laurent
Edition & Parution : Snag (2019)
Nombre de pages : 269 pages
Résumé : 8h15 GMT + 1: Le monde s’apprête à entrer dans le chaos. Les retombées d’un souffle sans précédent vont se dérouler dans quelques minutes l’hémisphère nord d’électricité, plongeant la planète dans l’angoisse. Les réactions d’affiliation s’enchaînent et se déroulent en urgence. À bord du vol Paris-Los Angeles, les jumeaux Laly et Sam apprennent qu’ils vont débarquer avec l’ensemble de l’équipage de l’extrême nord du Canada. Une terre de légendes et de légendes partagées par les communautés Inuit et Cris. Une terre de glaces et d’aurores boréales où ils vont affronter la Grande Nuit du solstice d’hiver. Une nuit indienne sans fin dont la légende dit un jumeau doit mourir pour permettre à un nouveau monde de renaître …
SERVICE PRESSE
Depuis que j’avais lu le résumé avec cette histoire de tempête solaire, je voulais le lire ! J’avais un peu peur du mélange scientifique + légendes et finalement, c’est parfait ! C’était très fluide, fascinant, et un peu flippant aussi !
Je vais commencer par ce qui m’a dérangée, et ce ne sera pas long ! Si j’ai adoré les personnages individuellement, j’ai été un peu déçue de la relation entre jumeaux de Laly et Sam, qui n’est pas plus creusée que ça. Tout comme la relation amoureuse, beaucoup trop soudaine à mon goût, même si j’en comprends l’intérêt. Et enfin, les petits passages en italique qui forment les pensées de Laly n’ont pas eu un grand impact sur moi et m’ont plutôt ennuyée, voire pour les dernières, fait lever les yeux au ciel. Hormis ces petits bémols, c’était parfait ! Tout était dosé à merveille pour mêler anticipation et légendes ancestrales sans perdre le lecteur. Les explications scientifiques était complètes et réalistes, mais claires, et les mythes des contrées inuits ont vraiment apporté un plus oppressant à l’ensemble. Je suis fascinée par cette idée d’éruptions solaires, parce qu’on sait que ça existe mais qu’on ne peut pas les prévoir. C’est pour ça que ce roman n’est pas de la SF pour moi, mais plus de l’anticipation. J’ai eu l’impression d’en apprendre beaucoup à ce sujet, et voir ça du point de vue scientifique, avec les satellites, l’ISS qui galère, c’est assez novateur. De l’autre côté, on retourne carrément à la tradition, à la nature et au confort minimal, et c’est très dépaysant, surtout qu’on en connait assez peu sur les Inuits !
On suit différents personnages à deux endroits bien distincts tout le long du roman. D’un côté, on a Héléna, Niels et leur équipe à Paris, qui se rendent compte de l’éruption solaire en premier, alertent le monde et ont la responsabilité de mettre en sécurité l’hémisphère nord. De l’autre, on a les jumeaux Laly et Sam, très différents l’un de l’autre, qui partent en avion vers les USA pour des vacances. Mais l’éruption les fait se poser en catastrophe au fin fond du Canada, dans un village paumé et froid, où la chaleur humaine est heureusement présente. J’ai aussi apprécié rencontrer d’autres personnages aux quatre coins de l’hémisphère et leurs manières de réagir à la catastrophe. On apprend à connaitre Héléna et Niels, à découvrir leurs caractères, que l’on voit très éprouvés par leurs responsabilités. Je les ai beaucoup apprécié tous les deux avec leur franc-parler et leur humanité dans la crise, tout comme leur capacité à se faire confiance et à se soutenir mutuellement. Quand à Laly et Sam, je ne me suis pas attachée plus que ça, mais j’ai adoré suivre leur aventure sur la banquise. Le stress qu’ils ressentaient et leur impression d’être perdus perçait à travers les pages. Le capitaine et Thelma étaient clairement les tuteurs rêvés pour cette aventure. J’ai encore plus apprécié les Inuits rencontrés, comme Mingan, Tuuli ou Matt, qui m’ont beaucoup émue par leurs histoires familiales. Le message de fin est beau, il prône l’acceptation et le pardon. Au final, chacun à sa manière aura pu évoluer et mieux se comprendre au fil de cette grande aventure.
J’aime le fait qu’on sorte de ce livre avec toutes les réponses à nos questions, ça le rend complet. La fin m’a clairement retournée et mis les larmes aux yeux, je m’y attendais étant donné les circonstances évoquées dès le début mais pas à la manière dont ça s’est passé. J’avais la même impression que Laly, que tout n’était pas fini, et c’est admirable que l’autrice ait réussi à faire passer ce sentiment par ses mots. Jusqu’à la fin, on n’es sûrs de rien et on se demande s’ils pourront repartir chez eux un jour. Donc oui, c’est un roman un peu oppressant, parce qu’on est en plein dans une catastrophe naturelle probable pour notre humanité, contre laquelle on ne peut rien faire à part attendre, et qu’on suit certains personnages dans un lieu reculé, froid et plein de mystères. Le caractère humain ressort aussi beaucoup, et c’est ce côté probable qui est inquiétant. On sait très bien que les humains sont capables du pire dans ce genre de situations, et si j’espère que l’entraide serait la voie choisie par tous, je n’y crois pas vraiment. Mais dans ce roman, on voit aussi que les pays sont capables de mettre leurs rivalités de côté pour sauver le monde, et ça, ça fait plaisir. Je me suis vraiment mise à leur place, et j’ai imaginé ce que je ferais sans les communications, la lumière, ce genre de choses. C’est tellement devenu normal dans notre quotidien que ça équivaut à revenir des siècles en arrière. Le plus inquiétant, c’est que de nos jours, certains ne le supporteraient pas. Comme Héléna, j’ai eu du mal à imaginer Paris sans lumières… d’ailleurs, j’ai adoré le symbole.
En bref, c’est un roman qui utilise la science et les légendes ancestrales pour faire des parallèles avec l’être humain, et c’est réalisé avec brio ! Le réalisme de cette histoire m’a clairement fait froid dans le dos, et m’a également fait profiter d’un calme teinté de danger que j’ai rarement lu !
Oh ça me donne super envie ! Surtout si tu dis que la fin boucle bien la boucle !
J’aimeAimé par 1 personne
Oui c’est assez cool, on est pas pris pour des cons, c’est agréable ! 😀
J’aimeJ’aime