CHRONIQUE #50 | La Voleuse des Toits

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Genre : Fantasy

Titre : La Voleuse des Toits

Auteur : Laure Dargelos

Edition & Parution : Indépendant (2019)

Nombre de pages : 675 pages

Résumé : Véritables piliers de la société, les règles écarlates ont prohibé toutes formes d’expression : l’art, la littérature et la musique n’existent plus. Chaque jour, la milice multiplie les exécutions pour asseoir l’autorité du régime. Demoiselle respectable le jour et voleuse la nuit, Éléonore Herrenstein s’élève contre l’ordre établi. Elle qui espère rejoindre la rébellion et renverser le gouvernement, la voilà brusquement fiancée à l’un des hommes les plus puissants du royaume. Qui est donc Élias d’Aubrey, cet être impénétrable qui semble viser le pouvoir absolu ? Et pour quelles sombres raisons sa famille dissimule-t-elle une mystérieuse toile, peinte un demi-siècle plus tôt ? Éléonore ignore encore que sa quête l’entraînera bien plus loin qu’elle ne l’imagine. Dans un voyage au-delà du possible…

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SERVICE PRESSE

J’ai véritablement adoré cette lecture, on frôle le coup de coeur ! La plume de l’autrice est merveilleuse, l’intrigue ahurissante tant elle est pleine de secrets. Je ne parle même pas de l’objet livre et de la mise en page qui sont absolument sublimes et que j’ai eu l’honneur de recevoir en papier. C’est de l’art et le fait que ce soit réalisé en auto édition est encore plus impressionant. N’hésitez d’ailleurs pas à visiter le site de l’autrice, véritable mine d’or !

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La couverture m’a attirée en premier lieu, je la trouve sublime. Puis, le nombre de pages m’a un peu inquiétée, c’est assez rare de voir de si belles briques en fantasy maintenant ! Cela s’explique aussi par le fait que pour une fois, ce roman est un one-shot ! Et c’est un parti pris réussi ! J’aimerais vous détailler ce roman tant j’ai tourné les pages rapidement, mais je pense que vous devez le lire pour saisir à quel point c’est du génie. Je ne sais pas comment il a été possible pour l’autrice de ne pas se mélanger dans le temps à l’écriture du roman, mais le rendu est parfait, le lecteur ne se perd à aucun moment, tout est maîtrisé, littéralement comme une horloge (ouh quel humour). Les fins possibles sont innombrables, chaque action a une conséquence dans le temps et l’histoire, les trames se rejoignent et se mêlent avec brio et harmonie. N’oubliez pas, si vous pensez avoir trouvé la réponse, vous avez déjà tort !

Nous faisons la connaissance de la jeune Eléonore, fille du noble ambassadeur de Seraën, ville fortifiée dont on ne sort pas. Les règles écarlates ont été édictées il y a 50 ans, pour protéger le peuple de la guerre contre Valacer. La puissante ligue écarlate dirige ce royaume, avec à sa tête l’Oméga, dont personne ne connait le visage. L’art y est interdit, pas de musique, pas de livres, pas de peintures, autres que ceux autorisés par le régime. Les riches s’en contentent car on leur offre ce qu’ils souhaitent mais ceux des bas-fonds ne souhaitent qu’une révolution. Eléonore n’a jamais réussi à se fondre dans la masse des nobles, elle ne se sent pas à sa place et sort tous les soirs sur les toits, à la recherche de liberté. Elle rencontre ainsi les habitants des bas-fonds, et s’y fait appeler Plume. Elle vit avec une double identité et celle-ci va bientôt voler en éclat. Par curiosité, elle vole un membre de la Ligue Ecarlate, Elias d’Aubrey. Cet homme détestable et manipulateur lui fait du chantage et la demande en mariage, afin de garder son secret. S’ensuivent de nombreuses péripéties où ils apprendront à se connaitre, avec de grandes difficultés !

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Mais en 700 pages, vous vous doutez bien que ça ne s’arrête pas là. Car tout est machination et rien n’est laissé au hasard. Mon cerveau a fumé. Littéralement. J’essayais de tout relier, comme j’adore le faire, et de voir à l’avance ce que l’autrice avait inventé. Mais je n’ai jamais rien lu d’aussi travaillé, et je dirais presque d’aussi retors, tant rien ne m’avait préparé à ça. On mêle magie, voyage dans le temps et l’espace, art, amour, amitié, haine, vengeance… C’est un roman complet. L’on dit que les hommes sont de toutes les révolutions, pour une fois, c’est une femme qui met tout en oeuvre pour offrir à son monde un nouvel espoir, quitte à être sacrifiée dans sa tentative. Le message peut aussi être vu comme politique, car toute dictature a son fil d’espoir qui ne peut s’atténuer malgré les générations. C’est assez rare de ne jamais être sur à ce point de comment va finir tel ou tel personnage. Parce que le temps est utilisé avec brio, les destins s’entremêlent et se changent les uns les autres. Il m’est impossible de vous spoiler, mais ce qui arrive est inimaginable, c’est un véritable voyage.

Les personnages sont travaillés à la perfection. Ils sont assez nombreux mais présentés au compte-goutte, ce qui nous permet d’apprendre à les connaitre en même temps qu’Eléonore. Je ne peux pas tous vous les citer, je vous laisse les découvrir, mais de Pipo 0 Jack, en passant par Andréas, Dariel ou Sabre, chacun d’entre eux a son importance. Quant à elle, c’est un personnage évolutif, assez naïve au départ mais dont les actions sont difficilement prévisibles ! Elle apporte de la fraicheur, de l’espoir et de la jeunesse dans un monde assez sombre somme toute ! Mais tenez-vous bien : j’ai apprécié une romance. Eh oui, ce miracle est arrivé. Parce que c’est une romance particulière, avec Elias à qui l’on ne peut décemment pas faire confiance, quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse. Leur relation est si particulière et de nombreuses émotions m’ont traversée, de l’agacement parfois au rire. C’est un personnage qui m’a beaucoup émue, et son évolution m’a parue terrible. Certaines scènes sont terribles et je me suis sincèrement demandé comment cela allait pouvoir bien finir, je n’avais plus aucun espoir. Bien sûr, la fin me satisfait. Mais elle m’a aussi rendue terriblement triste. Comme toujours, il faut bien des sacrifices, et même le temps ne pourra effacer celui-ci de la mémoire d’Eléonore. C’est une sensation personnelle qui me fait osciller entre excellentissime lecture et coup de coeur.

Bref, ce roman doit être lu. Ça me dépite que de tels bijoux puissent être passés sous silence car ils ne bénéficient pas d’assez de publicité. Tandis que d’autres romans, plus ou moins bons sont mis en avant. Cet ouvrage est démentiel, lisez-le, vous en ressortirez différent. On a très rarement la chance de trouver ce genre de livres dans une vie.

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6 commentaires sur « CHRONIQUE #50 | La Voleuse des Toits »

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